Un constat alarmant

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Et si on parlait cosmétiques à base d’ingrédients naturels et de… déchets. Étonnant n’est-ce pas ? 

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Alors que la population ne cesse d’augmenter et qu’il va bientôt falloir subvenir aux besoins de près de 9 milliards de personnes, le gaspillage reste présent dans les processus de production de nombreuses industries, notamment dans la filière alimentaire. 

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Au moment de la transformation, on observe déjà près de 20% de pertes, un impact environnemental qui pourrait être limité. Notre économie actuelle est ainsi responsable de la production massive de déchets, responsables d’une importante pollution alors qu’ils pourraient tout simplement être réutilisés.

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Le dernier rapport du GIEC qui met en alerte sur les conséquences du réchauffement climatique et sur les façons de s’adapter et d’atténuer les menaces, semble être la preuve irréfutable de la nécessité de faire évoluer nos manières de produire et de consommer.

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Le modèle économique que nous connaissons semble ainsi ne plus convenir. C’est la raison pour laquelle certains ont décidé de changer les choses de manière simple et efficace.

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Une alternative écolo, l’upcycling

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L’upcycling ou “surcyclage” se pose comme réponse naturelle aux besoins de consommer plus responsable en revalorisant ces matières non consommées. Insufflée notamment par des secteurs tels que la mode ou la décoration, cette tendance émerge également dans les cosmétiques.

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C’est le concept inédit adopté par certaines entreprises comme UpCircle née à Londres en 2015. Elle réalise l’immense quantité de marc de café jetée chaque jour par les Anglais et décide d’agir.  

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Pouvant être utilisé comme exfoliant, gommage, tenseur, anti-cellulite… Le marc de café, à l’instar de nombre d’ingrédients agro-alimentaires bios tels que les noyaux de prune ou les pépins de raisin… peuvent être récupérés, revalorisés et intégrés à des formules cosmétiques.

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Ainsi mis à profit, ces ingrédients bénéficient d’une nouvelle vie et participent à une consommation responsable, pourquoi donc les jeter ?  C’est la vision défendue par l’up cycling, dont le mot d’ordre est de recycler pour ne pas épuiser les ressources de la planète. 

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Les acteurs du mouvement

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Plusieurs marques telles qu’Ensème, Cosmaé ou encore Sophim, ont ainsi investi dans une composition toujours plus saine et écologique de leurs produits en upcyclant certains éléments de composition au lieu de les jeter.  

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Des associations comme l’Upcycling Food Association ou Hub.cylce défendent ce nouveau mode de vie basé sur le développement d’une forme d’économie circulaire, privilégiant l’efficacité et la durabilité à chaque étape de la production.

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Dans le cas de produits cosmétiques, l’économie circulaire va par exemple privilégier plusieurs aspects :

• des ingrédients produits avec peu de déchets 
• des ingrédients valorisant des déchets ou des éléments inexploités 
• le recours à un mode de production réduisant la quantité de déchets produite
• le recours à un emballage réutilisable ou conçu pour être facilement recyclé 
• l’absence totale d’emballage (cosmétique solide)

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Les domaines agroalimentaires et cosmétiques se retrouvent intimement liés dans la mesure où les seconds contribuent à la revalorisation des éléments d’une production agricole initialement destinés à être détruits ou dévalorisés.

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Ce mode de fonctionnement est dont particulièrement vertueux pour l’environnement. Il n’est pas nécessaire d’allouer de nouvelles parcelles à une production agricole, puisque la matière première est déjà disponible, évitant ainsi une contamination des sols, leur surexploitation ainsi qu’un appauvrissement de la biodiversité.

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La revalorisation de coproduits en matières premières contribue ainsi à la démocratisation des ingrédients upcyclés et permet par la même occasion aux professionnels de réaliser des économies en acquérant les matières nécessaires à la production à un coût réduit. Une action bénéfique à tous les acteurs de la chaîne de valeur.

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En tant que consommateur, se tourner vers des produits upcylcés peut ainsi être un bon moyen d’adopter un mode de consommation plus responsable et agir pour la démocratisation d’un mouvement aux aspirations durables.

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Réinventer la manière dont nous produisons et consommons des cosmétiques ainsi que notre impact sur la santé et la planète, une belle manière de montrer notre engagement au quotidien. 

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Selon vous, l’up cycling est-elle une alternative à adopter massivement ?